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Tout savoir sur la Tortue Charbonnière à pattes rouges

Tout savoir sur la Tortue Charbonnière à pattes rouges

La tortue Charbonnière à patte rouge est une espèce de tortue de terre de type tropicale qu’on retrouve principalement en Amérique du Sud. Elle est aussi surnommé Testudo Carbonaria ou Geochelone carbonaria. Elle a été découverte par Johann Baptist von Spix en 1824 qui lui a attribué son nom en raison de sa couleur “Charbon”. Envie d’en savoir plus sur cette espèce étonnante et charismatique ? Dans ce cas, lis la suite de cet article qui va te révéler tous les secrets sur cette tortue fascinante... 🐢

tortue charbonnière sur fond blanc

LA TORTUE CHARBONNIÈRE À PATTES ROUGE

a. Caractéristiques physiques

Cette tortue mesure en moyenne 30 à 35 cm à l'âge adulte mais il est courant de voir certaines dépasser les 40 cm. Son poids moyen est compris entre 3 et 9 kg. A savoir que le plus grand spécimen connu à ce jour mesure 60 cm de long et pèse 28 kg. Son espérance de vie est de 50 ans avec de bonnes conditions environnementales. La carapace est de couleur foncé, gris charbon (d'où son nom) et couverte de taches jaunes voir jaune-orangés. On retrouve ces même tâches sur la peau de sa tête et des membres. Les tâches sur ses pattes virent quand à elles à l’orange foncé au rouge écarlate ce qui lui vaut ce surnom de tortue à pattes rouges. On constate des différences de colorations selon les régions et le biotope

tortue charbonnière à pattes rouges

La carapace est souvent de forme bombée, bien allongée et plutôt lisse. On remarque toutefois que la carapace peut parfois prendre une structure “pyramidale” chez certains individus élevés en captivité. Cette espèce est régulièrement rapprochée à la tortue charbonnière à pattes jaunes du bassin Amazonien, qui lui ressemble fortement physiquement.

tortue charbonniere pattes jaunes© Par Geoff Gallice - Flickr

b. Habitat naturel et répartition

La répartition des tortues charbonnières n’est pas uniforme. Celles-ci sont plutôt localisés dans les pays Amérique du sud comme le Panama, le Venezuela, ou la Guyane. On retrouve aussi certains spécimens à l’extrême sud du continent en Bolivie, en Colombie, au Pérou et à l’Est au Brésil. Elles sont aussi présentes aux Antilles (Martinique, Guadeloupe, Grenadines entre autres) bien que leur provenance n’est pas déterminée. En effet l’homme aurait très bien pût les importer dans ces régions pendant les périodes de colonisations. Leur population est encore difficile à estimer car c’est une espèce qui a pour habitude de vivre cachée dans des endroits assez reculées afin de se préserver des dangers.

L'habitat préféré de la tortue charbonnière dispose de températures constantes et oscillants plutôt entre 26 et 30°C dans la journée et 23 à 25°C la nuit. Elles vivent dans des zones fortement humides ou les précipitations sont importantes. Néanmoins, il a été remarqué que certaines d’entre elles se sont adaptées à des climats plus secs selon les régions. Les testudos carbonaria s’installent souvent au abords des forêts dans des emplacements à forte végétation de types clairières, lisières ou simplement le long d’un courant d'eau douce.

forêt tropical amérique du sud
 

c. Sexage de la Tortue Carbonaria

Les individus mâles ont des taches de couleurs plus prononcées et sont un peu plus grand que les femelles. La carapace du mâle a une “taille de guêpe” avec des bords qui ont tendances à être plus incurvés et se recourbant vers l’intérieur. Le partie basse du plastron est plus ouverte ce qui lui donne un avantage au moment de l’accouplement. La queue de la femelle est plus courte en forme de cône tandis que celle du mâle sera plus musclé et portée sur le côté.

tortue charbonnière sexage© By Vicente.niclos - www.testudines.org

c. Le comportement

Le comportement de la Tortue charbonnière à pattes rouges dépend souvent de la région dans laquelle elle vit. On remarque tout de même que ces reptiles restent au repos pendant les heures chaudes de la journée et sont plus actives le matin et le soir.

testudo carbonaria biotope


LA TORTUE CHARBONNIÈRE EN CAPTIVITÉ

a. La législation 

la Tortue Charbonnière est une espèce vulnérable qui est inscrite à l’annexe 2 de la CITES (Convention de Washington). Son commerce est donc restreint. Vous devez donc au préalable disposer des autorisations nécessaires et suivre la réglementation en vigueur afin de pouvoir en adopter une.

b. Maintenance en terrarium

Etant donné que la France est loin d’être un pays aux températures tropicales, il te faudra obligatoirement disposer d’un Terrarium afin de recréer les bonnes conditions environnementales pour ta Tortue charbonnière (surtout s’il s’agit d’une tortue juvénile). Ce terrarium devra respecter plusieurs critères qui sont les suivants :

  • Température : Comprise entre 26° et 30°C la journée et 20-23°C la nuit
  • Prévoir une zone humide ainsi qu’une zone chaude
  • La taille minimale du Terrarium doit être 10x plus grande que la tortue
  • Éclairage UVB faible ou alors fournir beaucoup de zones ombragées
  • Respecter un taux d’humidité compris entre 70 et 80%
  • Utiliser un substrat de type cyprès, coco ou mousse de tourbe
  • Agrémenter le terrarium de plantes vivantes et de cachettes

terrarium tropical

Ces recommandations seront d’autant plus importante pour un bébé tortue charbonnière. Pour reproduire leur milieu naturel, les bébés doivent disposer de cachettes humides dans lesquels ils peuvent se blottir, comme dans un terrier. Un climat stable va favoriser la croissance de l’animal et contribuer à une bonne hydratation. Les tortues d’élevage qui ne reçoivent pas l’humidité adéquate ont tendances à former des carapaces bosselées.


c. En extérieur

Si les conditions climatiques le permettent (ex : fortes chaleurs d’été) il sera tout à fait possible de mettre la tortue dans un enclos. Celui-ci devra disposer d’une grande zone humide. Les parois doivent être environ 1,5x plus haut que la tortue et enterrer dans le sol pour éviter les tentatives d’évasion. Ces mammifères ne sont généralement pas de grands “fouisseurs”, ce qui n'est donc pas aussi préoccupant que pour d’autres espèces de tortues. 

tortue charbonnière dans un jardin


ALIMENTATION DE LA TORTUE CHARBONNIÈRE

La tortue charbonnière est un reptile omnivore, son régime alimentaire n’est donc pas entièrement conforme à l’alimentation des tortue de terres herbivores. Sa nourriture est très variée et dépend grandement de sa zone d’habitation. En générale son régime se compose principalement de fruits issus des arbres, d’herbes, de légumes/végétaux mais aussi de quelques protéines animales en faible quantité (ex : limaces, insectes, larves, escargots ou même souriceaux). Ces tortues sont de bonnes mangeuses et n’ont pas pour habitude de refuser un repas. En captivité, il est possible de lui donner entre autre des feuilles de mûrier, des feuilles de raisin, des feuilles d'hibiscus. Elles apprécieront également le chou frisé, les feuilles de chou vert, les feuilles de navet et également du cactus. Quoi qu’il en soit le mieux est de toujours d’opter pour un régime très varié.

tortue charbonniere nourriture


LA “TESTUDO CARBONARIA” ET L’HIBERNATION

Contrairement à certaines espèces méditerranéenne, la tortue charbonnière à pattes rouge n’a pas besoin d’hiberner. Cependant elle peut connaître une période de ralentissement pendant l’hiver lorsque le temps devient plus frais et que les jours raccourcissent. Quand elles sont plus âgés, elles peuvent supporter une température légèrement en dessous de 20°C à condition qu’elle puisse bien se réchauffer dans la journée (au moins 26°C). En cas de forte chaleur en extérieur, la tortue peut supporter des températures allant jusqu’à 37°C mais dans ce cas elle aura besoin d’une zone bien ombragée. L'humidité n'est pas un problème par temps chaud (un trou de boue frais par une journée chaude), mais les tortues doivent être maintenues au sec pendant les nuits froides.

 

REPRODUCTION CHEZ LA TORTUE CHARBONNIÈRE


a. L’accouplement

Le début de la saison des pluies (avril et mai) représente la période nuptiale pour la tortue charbonnière, bien qu’elle puisse se reproduire tout le reste de l’année. Les spécimens semblent être attirés par certains bruits et certaines odeurs qui les conduisent sur des “zones d’accouplement” comme des arbres fruitiers par exemple. Quand le mâle et la femelle se rencontre à moins d’un mètre, ils adoptent des comportements spécifiques pour s'identifier entre eux. Le premier contact vise à déterminer à quel sexe appartient l’autre, c’est pourquoi elles vont observer attentivement la couleur de la peau, de la carapace et des écailles. Après quoi, la tortue la plus imposante des deux va effectuer des mouvements saccadés de la tête, d'un côté à l'autre, pendant deux à quatre secondes. 

deux tortues charbonnières à pattes rouges


Cas n°1
:

Si les deux tortues sont des mâles deux situations sont possibles : Soit l’une des deux tortue choisie de s’éloigner et de s’enfuir soit un combat s’engage. Dans le dernier cas elles essayent de renverser l’autre sur le dos. La tortue vaincue quitte ensuite la zone. Parfois, certains mâle ou femelle peuvent “monter” des congénères du même sexe. Les chercheurs pensent que cela peut s’expliquer par le fait de vouloir manifester sa dominance sur l’autre.

combat de deux tortues charbonnières© Illustration By Albert Eckhout - www.mauritshuis.nl

Cas n°2

Si cette fois la tortue d’en face est une femelle, elle cherchera à fuir et le mâle la poursuivra. Pendant cette poursuite, le mâle va renifler la femelle et tenter de toucher sa carapace tout en émettant de grands cris. Si la femelle stop sa course, le mâle peut soit attendre qu’elle reprenne son mouvement soit partir. Après cette poursuite, le mâle monte la femelle en posant ses pattes avant sur les côtés de la carapace. Il va ensuite se positionner contre la supracaudale (partie postérieur de la carapace) et pousser de forts gémissements. Si la femelle reprend sa course, il peut tomber et la rattraper. Ils semblent que les femelles utilisent parfois volontairement leurs pattes arrières pour faire tomber le mâle. Si la femelle est réceptive, elle étend ses pattes et soulève son plastron. Le mâle penche souvent sa tête au-dessus de celle de la femelle et ouvre grand la bouche en gémissant de plus en plus fort. Il peut aussi mordre, parfois de manière assez agressive. Les carapaces peuvent émettre de forts claquements qui sont parfois impressionnants. Après l’accouplement, la femelle s’éloigne, parfois en frappant le mâle. (Avouez que tout ça est très… Romantique)

tortue charbonnère accouplement© By Postdlf, CC BY-SA 3.0


b. La ponte des œufs

La ponte de la femelle a lieue cinq à six semaines après l'accouplement. Celle-ci va ensuite se mettre en quête d’un nid pour y déposer ses œufs. Si le sol est dur, elle peut uriner afin de le ramollir et commencer à creuser à l’aide de ses pattes arrières. Le trou (d’une dizaine de cm) va dépendre de la longueur de ses pattes. Tout ce temps de préparation lui prendra approximativement trois heures. Les femelles manquant d’expériences doivent parfois s’y reprendre à plusieurs reprises pour creuser le trou idéal. Lorsque le nid est enfin prêt, elle plonge sa queue le plus profondément possible afin d’y déposer entre 2 et 10 œufs. Elle retamise ensuite le sol. Une fois que le trou est recouvert, elle va ensuite s’hydrater et chercher un lieu ou se reposer, Dans de très rares cas, la tortue charbonnière peut aussi pondre ses oeufs en surface ou bien dans une parcelle de cactus.

 

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